Paoléta la femme de chambre qui venait d'être engagée arriva sur les lieux du crime... euh de son employeur. Elle avait déjà travailler chez les plus grand ! Un bibliothécaire gâteux perdu dans le fin fond de la campagne bretonne, une vieille mégère aux cheveux blancs qu'elle devait balayer cinquante fois par jour sur le sol tellement elle les perdait et enfin chez le baron de la Motte de Beurre de Chez Martin Prunier. Un nom si compliqué qu'elle n'osait jamais l'appeler quand elle avait un problème. De toute façon, elle ne comprenait pas un mot de ce qu'il disait, ce baron était un vrai illettré, à se demander comment il avait pu devenir baron, pour porter un nom si ridicule et pour ne pas savoir parler correctement. Elle était tellement gourde qu'elle en oubliait souvent comment elle s'appelait, quand on lui posait la question elle répondait par un "je suis la femme de chambre" ou encore "tais-toi tu me déconcentres".
Elle se présenta avec un grand sourire et prononça au nez du garde :
-Bonjour je suis... La femme de Chambre
Elle tapa du pied contre le sol, elle avait encore oublié comment elle s'appelait cette fois là encore. Elle s'en souviendrait un jour ! Elle regarda le garde, qui n'avait pas l'air de bouger même les cils. Peut être qu'avec un petit numéro de charme il la laisserait rentrer ?
Elle s'approcha alors doucement de lui et lui prit le menton du bout de ses doigts.
-Allez... Laisse moi entrer mon Beau. Imagine.... Si tu me laisses rentrer ici, tu vas me voir souvent.... Je suis sure que des femmes telles que moi, tu n'en croises pas tous les jours hein ?
Là, le garde commença à bouger. Il rougissait un peu même. Il siffla en coin son compagnon de l'autre côté en signe de lui faire ouvrir la grille, mais qu'il pouvait prendre tout son temps. L'autre comprit. Il posa tranquillement sa pique sur le bord du mur et se dirigea tout doucement vers la roue qui permettait d'ouvrir la porte. Il fit semblant de tirer comme un forcené une fois arrivé.
-Sacré Bon Sang. Hey le Marsouin, vient dont essayer toi, moi c'est coincé.
Il fit un immense sourire de toutes ses dents qu'il cacha rapidement. L'autre, qui était occupé avec Paoléta qui le regardait avec des yeux angéliques pour le forcer à aller voir la roue, se détacha de l'étreinte de la jeune femme doucement et accourut vers la roue. Le premier garde, qui était gros et moche, qui avait fait semblant de ne pas réussir à ouvrir la porte, se mit à courir de toute sa graisse vers Paoléta. Celle ci, retroussa le nez et s'empressa de rebaisser ses jupons qui avaient été un peu relevés. Elle serra les jambe, colla ses deux pieds, mit sa main près de son oreille et dit :
-Bonjour Garde ! Je suis Paoléta. Femme de Chambre de Madame.
Elle avait réussit à dire son prénom ! Toute contente d'elle, elle n'attendit pas de réponse de la part du gros et se dirigea à pas rapide vers celui qui se démenait avec la roue. En deux temps trois mouvements, la grille fut ouverte. Elle fit un large sourire et remercia d'un clin d'oeil le beau soldat moustachu et musclé avant de s'engouffrer dans un couloir.
Les deux gardes étaient restés bouches bées dehors et se battaient pour savoir qui des deux pourrait avoir un baiser d'elle le premier. Situation très hilarante dirait-on !
-Maintenant que je suis là. Il va me falloir trouver la chambre de Madame Jéhanne d'Ysegrin. Je sens que cela ne va point être de la tarte !
Elle se mit donc en quête en regardant un peu partout si elle pourrait trouver un indice ou quelque chose.
Sujet: J'arrive Madame euh..... 
Lun 6 Oct - 20:17
